Le rapport spécial du GIEC démontre les risques dramatiques du changement climatique

Le rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur le changement climatique et les systèmes terrestres, présenté aujourd'hui à Genève, révèle des risques substantiels pour les moyens de subsistance de notre planète. Le rapport scientifique montre à quel point le changement climatique pèse sur les écosystèmes terrestres et souligne la nécessité de lutter contre ce phénomène plus que jamais.

Des mesures rapides et décisives de protection du climat et d'adaptation dans le secteur terrestre apporteraient des avantages à court terme. Le rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat informe également sur les conséquences à long terme. (Image : Unsplash_EricWalsh)

La ministre fédérale de l'Environnement Svenja Schulze : "Le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montre que la protection du climat est une question existentielle pour nous, les êtres humains. En effet, le changement climatique met en péril notre alimentation et nos moyens de subsistance. L'agriculture et la sylviculture sont des victimes de cette évolution, mais elles en sont aussi des responsables importants et font donc partie de la solution en matière de protection du climat. La manière dont l'humanité gère la terre peut protéger le climat ou lui nuire. Le rapport nous montre que la protection du climat est réalisable dans l'agriculture et la sylviculture, tout en apportant des avantages sociaux, économiques et environnementaux. La réforme à venir des aides agricoles de l'UE est une bonne occasion de mettre en place en Europe les bonnes incitations pour une meilleure protection du climat dans l'agriculture".

Dr Georg Schütte, secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche : "Grâce au soutien du gouvernement fédéral, l'Allemagne dispose d'une voix scientifique forte au sein du Conseil mondial du climat. La science nous exhorte à prendre au sérieux les résultats de plusieurs décennies de recherche. Les conséquences de la sécheresse de l'année dernière et de cette année nous montrent, même sous nos latitudes, que nous devons utiliser des technologies modernes pour gérer durablement les ressources naturelles terrestres. Mais ce que nous savons faire aujourd'hui ne suffira pas. À long terme, nous avons besoin d'efforts supplémentaires de la part de la science, par exemple pour cultiver des plantes résistantes à la sécheresse ou pour développer des chaînes alimentaires qui entraînent moins de pertes après la récolte. Cela n'est souvent possible que dans le cadre d'une coopération internationale, comme le montrent nos centres de compétence du BMBF sur le changement climatique et l'utilisation des terres en Afrique de l'Ouest et en Afrique australe".

Conséquences alarmantes

Le rapport montre que près d'un quart des émissions actuelles de gaz à effet de serre d'origine humaine sont dues à l'utilisation des terres, dont la sylviculture et l'agriculture. Parallèlement, la biosphère terrestre agit comme un puits naturel de gaz à effet de serre, car près de 30 % des émissions de CO2 d'origine anthropique sont absorbées par la végétation et les sols.

Les conséquences du changement climatique sont déjà avérées. Avec l'augmentation du réchauffement global, il faut s'attendre à des effets négatifs sur les rendements des cultures, l'approvisionnement alimentaire, les prix des denrées alimentaires et la disponibilité de l'eau. Des risques graves pourraient résulter de la perte de végétation et de la disparition d'espèces, de l'augmentation des incendies de forêt, de l'érosion des sols et des côtes ainsi que du dégel accru du permafrost.

Il existe des mesures efficaces qui permettent de lutter simultanément contre le changement climatique et la dégradation des terres. Il s'agit notamment de la gestion durable des terres et des forêts, ainsi que de mesures concernant le système alimentaire, comme la réduction du gaspillage alimentaire et des régimes moins gourmands en ressources.

Une action rapide réduit le risque de conséquences irréversibles pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes terrestres, qui sont essentiels au bien-être des populations. Le coût des conséquences du changement climatique dépasserait de loin le coût d'une action climatique rapide dans de nombreux domaines.

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