Le canton de Zurich fixe les conditions-cadres pour la géothermie

Le canton de Zurich veut garantir une utilisation du sous-sol sûre et respectueuse de l'environnement et combler les lacunes de la législation.

Centrale géothermique : le canton de Zurich réglemente l'utilisation du sous-sol profond.
Centrale géothermique : le canton de Zurich réglemente l'utilisation du sous-sol profond.

Le canton de Zurich est confronté à un intérêt accru pour l'exploitation du sous-sol profond à des fins de production d'énergie. Concrètement, il s'agit de la géothermie et de l'extraction de gaz naturel.

Comme il existe toujours des lacunes législatives dans ce domaine, le Conseil d'Etat zurichois a élaboré une loi sur l'utilisation du sous-sol.

Production d'énergie autour des ressources minérales
L'objectif de la loi est de préserver la population et l'environnement de tout dommage et de créer une sécurité juridique pour les entrepreneurs et les investisseurs. Des conditions-cadres claires doivent favoriser l'utilisation du sous-sol pour la production d'énergie locale. Pour ce faire, la loi crée notamment des compétences précises et une procédure transparente.

L'objet de la loi est l'étude du sous-sol (études géologiques et géophysiques telles que fouilles, forages et études sismiques) ainsi que son utilisation, en particulier la production d'énergie à grande échelle (par exemple centrales géothermiques, extraction de gaz naturel), mais aussi l'extraction ou l'exploitation d'autres ressources naturelles ainsi que le stockage de gaz dans le sous-sol (par exemple gaz naturel ou CO2).

Souveraineté du canton
La loi précise que la souveraineté sur le sous-sol appartient au canton et que les concessions pour l'exploitation des ressources minières doivent faire l'objet d'un appel d'offres public, définit la procédure d'octroi des autorisations et des concessions et exige que l'exploitation du sous-sol soit coordonnée avec les cantons voisins.

L'environnement et l'homme en ligne de mire
En outre, la loi précise que l'exploration et l'exploitation du sous-sol doivent toujours se faire sans danger pour l'homme et l'environnement, conformément à la législation en vigueur, quel que soit le procédé utilisé. En revanche, elle ne se prononce pas sur des technologies spécifiques comme la fracturation. Cela n'aurait pas de sens compte tenu de l'évolution constante de la technologie.
Grâce à des règles sur les garanties et la responsabilité, la loi évite que d'éventuels dommages à l'environnement ou à la propriété ne soient pas couverts ou que l'État doive répondre d'activités privées.

Les données doivent appartenir au public
Non seulement le sous-sol lui-même appartient au public, mais les connaissances acquises par l'étude et l'exploitation du sous-sol doivent également lui appartenir. Selon le projet de loi, toutes les données géologiques et hydrogéologiques concernant le sous-sol doivent être mises gratuitement à la disposition du canton. Le canton peut mettre ces données à la disposition d'autres institutions publiques et d'instituts de recherche. Après un délai de blocage de trois ans, les données peuvent être rendues accessibles au public avec les évaluations correspondantes.

Le Conseil d'Etat a autorisé la direction des travaux publics à mener une procédure de consultation sur le projet de loi. La procédure de consultation débute aujourd'hui et dure trois mois.

Les documents de la consultation peuvent être consultés sur www.vernehmlassungen.zh.chLe terme de recherche "Untergrund" (sous-sol) peut être consulté sur le site Internet de la Commission européenne.

La décision du Conseil d'Etat n° 265/2016 est disponible sous www.rrb.zh.ch disponibles.

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