Négocier un meilleur salaire : plus stressant que de démissionner

La moitié des participants à une enquête menée auprès de 500 salariés pour le compte du prestataire de services en ressources humaines Robert Half affirment être très nerveux lors des discussions sur le salaire avec leur patron. Seuls l'aveu d'une erreur et l'entretien de licenciement génèrent un stress similaire.

Se montrer sûr de soi et confiant

L'entretien salarial requiert une compétence que tout le monde ne maîtrise pas parfaitement : le sens de la négociation. Le site Aperçu des salaires de Robert Half montre toutefois que de nombreux spécialistes se trouvent dans une bonne position de négociation. Une tendance que confirme Zerrin Azeri, Associate Director chez Robert Half à Zurich : "Le marché manque de personnel qualifié. Les entreprises sont donc très intéressées par la fidélisation à long terme de leurs meilleurs collaborateurs de longue date".

Négocier une augmentation de salaire : La nervosité est à son comble

Source : étude sur le marché du travail 2018 de Robert Half ; personnes interrogées : 500 salariés en Suisse

Demander une augmentation de salaire à son supérieur demande certainement toujours un effort. Même si la première demande est refusée, les collaborateurs ne devraient pas abandonner leur requête trop vite, révèle Azeri : "Une trop grande retenue n'est pas la bonne voie. Les supérieurs s'attendent à ce qu'après un refus, les employés expriment à nouveau leur souhait d'obtenir plus d'argent. En revanche, notre étude montre que près de deux tiers des employés attendent jusqu'à un an avant de tenter une nouvelle approche".

Si le souhait d'un salaire plus élevé n'est pas satisfait, des prestations supplémentaires telles que des horaires de travail flexibles, des formations continues ou d'autres subventions pourraient être renégociées. En effet, de nombreux patrons se seraient également attendus à cette réaction - mais à peine un employé sur cinq l'a mise en œuvre.

Quatre conseils pour la négociation salariale

Si l'on veut négocier un salaire plus élevé, il faut tenir compte de certains éléments. Zerrin Azeri, Associate Director chez Robert Half à Zurich, donne les conseils suivants pour la négociation salariale :

1. Le bon timing : Il y a de meilleurs et de pires moments pour votre entretien. Intercepter le patron le matin pour négocier le salaire n'est pas une bonne idée. Après la réussite d'un projet ou la fin d'un trimestre, les chances sont nettement meilleures. De manière générale, vous devez également garder un œil sur la situation globale de l'entreprise : S'il y a justement une tendance à la hausse, le moment est évidemment encore plus prometteur.
2. Des arguments percutants : L'entretien sera plus fructueux si vous pouvez mentionner des réussites personnelles, des objectifs déjà atteints qui ont été fixés lors de l'entretien d'évaluation précédent ou la prise en charge de tâches supplémentaires.
3. Connaître la valeur marchande : Pour estimer un salaire réaliste, il est utile de savoir combien d'autres personnes occupant des postes similaires gagnent ou quel est le salaire moyen. Tableaux des salairesLes tableaux de salaires, tels que ceux de Robert Half pour l'informatique, la finance et le commerce, vous donnent un aperçu et vous aident à définir une fourchette de salaires appropriée.
4. Bonne préparation : La négociation salariale représente une situation exceptionnelle. Mieux vous serez préparé, plus vous aurez de chances de réussir. Vous devez savoir ce que vous voulez obtenir. En tout cas, réfléchissez au préalable à ce que vous voulez. Contre-arguments votre patron et comment vous pouvez les réfuter. Votre bien-être professionnel ne devrait toutefois pas dépendre exclusivement du salaire - vous devriez plutôt garder un œil sur les avantages supplémentaires. Réfléchissez aux avantages que l'entreprise peut vous offrir et s'il est pertinent pour vous de les négocier.

Source : Robert Half