Migration de bases de données : cinq pièges possibles

Le passage à une nouvelle base de données est un processus complexe qui comporte de nombreux impondérables. Le présent article énumère les cinq obstacles les plus fréquents auxquels il faut faire attention lors de la migration d'une base de données.

La migration d'une base de données est un processus complexe qui comporte quelques pièges. (Image. Pixabay.com)

Les exigences posées aux infrastructures informatiques actuelles sont clairement définies : elles doivent être rapides, agiles, évolutives et hautement disponibles. Les systèmes hérités, tels que les systèmes de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR), sont donc dépassés en raison de leurs structures. Ils sont trop rigides et limités pour pouvoir fournir les données et les informations nécessaires aux applications modernes et distribuées dans des scénarios informatiques hybrides et multi-cloud. La migration vers une plateforme de base de données flexible, qui maîtrise les avantages des SGBDR, NoSQL et du cloud avec edge computing, semble donc logique et impérative. Mais cela cache des aspects partiels qui nécessitent une grande attention afin d'effectuer un tel changement moderne de la manière la plus propre et la moins risquée possible. Selon Couchbase, fournisseur d'une plateforme moderne de gestion des données, il existe cinq pièges à éviter lors d'une migration de base de données :

  1. La migration des données. Lors du passage à une nouvelle base de données (comme NoSQL), il est fatal de reprendre 1:1 le modèle de données de l'ancien système de gestion de base de données relationnelle. Pour pouvoir utiliser correctement les avantages des bases de données modernes et prendre en charge les nouveaux cas d'utilisation et les SLA (Service Level Agreements), il faut un nouveau modèle de données - tout comme une voiture de sport a besoin de pneus adéquats pour déployer tout son potentiel.
  2. La migration du cadre d'application. Il en va de même pour la logique de l'application. Le cadre de programmation doit être adapté aux possibilités de la nouvelle base de données. Cela concerne par exemple l'adaptation des bibliothèques de programmation (SDK) à la nouvelle base de données. Si cela ne suffit pas, parce que le framework dans le système hérité n'est plus à jour (par exemple Cobol), le framework complet doit être remplacé.
  3. La migration des applications. Une erreur souvent commise est l'approche "big bang". De la même manière qu'il n'est pas judicieux de vouloir aller immédiatement à la chasse au chrono sur le circuit du Nürburgring avec une voiture de sport fraîchement acquise, le risque de migration devrait être minimisé par une approche successive. Une migration progressive avec un connecteur de données bidirectionnel entre l'ancien et le nouveau monde permet de réduire la pression du temps et de garantir que l'exploitation régulière peut se poursuivre sans être perturbée du point de vue de l'utilisateur.
  4. L'importance des partenaires de la migration. Les solutions purement internes sont souvent considérées comme une prétendue preuve de qualification, mais elles sont généralement illusoires. L'intégration de conseils externes avec des connaissances précieuses sur les meilleures pratiques et les sources d'erreurs typiques peut protéger contre les erreurs, raccourcir le processus de migration et donc, en fin de compte, aider à maîtriser les coûts. Cette expérience peut être apportée par les partenaires du système informatique ou par le fabricant de la base de données.
  5. Les changements organisationnels. La migration technique du système de base de données ne suffit généralement pas à elle seule pour atteindre le soutien visé des objectifs de l'entreprise. Pour cela, des changements opérationnels internes sont également nécessaires, comme par exemple une organisation plus orientée DevOps. Cela modifie également le rôle classique des administrateurs de bases de données, qui sont davantage impliqués dans le développement d'applications avec des microservices et l'automatisation CI/CD.

"La migration des bases de données fait partie d'un processus global de modernisation des infrastructures informatiques", explique Steffen Schneider, Head of Solutions Engineering Central Europe chez Couchbase. "Les entreprises devraient considérer cela comme une opportunité de se réorganiser sur le plan technique et organisationnel, mais aussi sur le plan de l'état d'esprit, et ainsi de garantir leur compétitivité".

Source et informations complémentaires : Couchbase

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