Panel CNO 2018 : La Suisse est encore trop "back" pour l'avenir

Depuis 18 ans, le CNO Panel est la plateforme suisse pour le top management avec des exposés principaux, des ateliers et beaucoup d'espace pour le networking personnel. Il propose des déclarations pertinentes issues de la science, de la politique et de la pratique dans l'atmosphère détendue d'une soirée de gala. Le 30 octobre, c'était à nouveau le cas.

Est-ce ainsi que nous envisageons l'avenir ? L'entrepreneur Internet Jörg Eugster a parlé des mégatendances importantes lors du CNO Panel 2018. (Image : Lindholm Photographie, www.lindholmfoto.ch)

"Back to the Future - Utopie ou réalité ?", tel était le thème de la série de manifestations organisée cette année par sieber & partners. Le panel CNO 2018 a ainsi invité les quelque 400 participants à se poser des questions parfois délicates mais très intéressantes, telles que : "Comment allons-nous nous déplacer de Zurich à Ostermundigen ?", "Serons-nous soignés par des robots ?", "Est-il encore nécessaire d'apprendre des langues ?", "Qui fera mon travail ?", "Et si les voitures autopilotées existaient ?" Dans le cadre d'ateliers, de présentations et de points de rencontre, les experts et les participants ont abordé ensemble de telles questions - et solutions - aiguës pour l'avenir.

Trop "organisé" au lieu de plates-formes ouvertes

Pascal Sieber, fondateur et organisateur du panel CNO, tire un bilan plutôt mitigé à la question de savoir si la Suisse est "prête pour l'avenir" : "L'État et les entreprises proches de l'État sont en retard sur les évolutions actuelles. dix à vingt ans de retard. Dans le secteur privé, nous sommes à peu près dans la moyenne". En d'autres termes, "Back to the Future" semble donc s'appliquer à notre pays de manière quasiment programmatique. Pascal Sieber cite toutefois quelques entreprises suisses qui proposent des solutions très avancées pour la numérisation. "Landis + Gyr en est un exemple : l'entreprise est leader en matière de solutions Energy-as-a-Service. Mais c'est précisément ce qui n'est actuellement pas réalisable en Suisse, car de nombreux fournisseurs d'énergie proches de l'État veulent préserver leurs prébendes", déplore Sieber. Dans l'ensemble, il estime que la Suisse est encore trop dominée par des entreprises proches de l'État - par exemple dans les télécommunications - et par des monopoles. Là où des plateformes ouvertes voient le jour dans d'autres pays, la Suisse est encore trop "organisée" à bien des égards et préfère miser sur des solutions propriétaires inertes.

Ne pas se contenter de parler de modèles commerciaux numériques, mais passer à l'action

Le soir, Jörg Eugster a parlé de ce à quoi l'avenir numérique pourrait effectivement ressembler dans sa keynote. L'entrepreneur Internet à succès et missionnaire du futur a présenté les mégatendances numériques de manière informative et divertissante lors du CNO Panel 2018, en racontant directement sa vie numérique. La table ronde "Trois Suisses sur le marché mondial" qui a suivi a montré qu'il existe de nombreux entrepreneurs suisses qui s'imposent avec leurs logiciels sur le marché international et même mondial - bien que la scène logicielle suisse soit souvent qualifiée de scène de recherche et développement. Trois entrepreneurs ont donné un aperçu de leur expérience : Dorian Selz, CEO et fondateur de Squirro, Jens Thuesen, président du CA de BSI Software et Cristian Grossmann, CEO et cofondateur de Beekeeper. Cette entreprise a développé une application pour les collaborateurs qui permet par exemple aux cols bleus qui n'ont pas de poste de travail personnel de mieux se mettre en réseau. L'échange d'informations est ainsi simplifié - le logiciel ou l'informatique ne sert plus "que" de moyen pour atteindre la fin. Avec de telles solutions, la numérisation s'imposera de plus en plus dans le monde du travail de demain. Pascal Sieber souhaite également que des manifestations telles que le CNO Panel puissent devenir une sorte de "melting point" où l'on ne se contente pas de parler des possibilités offertes par les modèles commerciaux numériques, mais où l'on agit aussi activement.

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